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Antananarivo | 21h56
 

Environnement

Interview exclusive

« À défaut de conscience environnementale, la peur du gendarme… »

mercredi 17 août 2011

Hery Randriamalala est l’un des auteurs d’un rapport publié en 2010, « Bois de rose de Madagascar : Entre démocratie et protection de la nature », rapport qui avait largement contribué à sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur le pillage des parcs nationaux de Madagascar. Il a accepté de faire le point de la situation avec Madagascar-Tribune.com. À ses yeux, la menace change de nature, la mafia qui profite du trafic illicite du bois de rose s’attaque également aux pierres précieuses que contiennent ces parcs nationaux.

Question : Que pensez-vous de la situation actuelle en matière de trafic de bois de rose ?

Anjanaharibe-Sud : la zone de lavage des batées de terre dans le lit d’une rivière défigurée.

Réponse : Je suis plutôt satisfait de l’évolution du dossier. Dans les aires protégées, la coupe a très fortement diminué, mais elle n’a pas disparu. Depuis quelques semaines, le gouvernement semble avoir pris la mesure du problème et le ton a changé. Après la période de folie (février 2009 à mars 2010) , où tout était permis, on a eu la période d’accalmie (avril 2010 à juin 2011). Durant cette période, les exportations officielles ont cessé, remplacées par la contrebande : quelques conteneurs ici ou là, embarqués de nuit sur les plages du Masoala ou avec des faux documents dans les ports officiels. J’espère que maintenant, nous allons entrer dans la phase de répression, mais ce n’est pas certain.

Q : Pourquoi ?

R : Allez faire un tour dans Antalaha, vous y verrez les plus beaux 4x4, les plus chers et en grand nombre. Il est évident qu’aucune autre activité que le trafic de bois de rose n’a pu générer autant d’argent. À ma connaissance, aucun des trafiquants cités dans notre article (Randriamalala, H. et Liu, Z. 2010. Bois de rose de Madagascar : Entre démocratie et protection de la nature. Madagascar Conservation & Development 5, 1 : 11-22. Supplementary Material. http://www.journalmcd.com/index.php/mcd/rt/suppFiles/167/0) n’a été inquiété. Et pour cause : il est difficile de prouver que leur bois provient des parcs nationaux, faute de traçabilité. Comme ils ont déclaré spontanément leurs stocks quand l’Administration leur a demandé de le faire, ils vont bénéficier d’une sorte d’amnistie automatique pour leur bonne foi. Et maintenant, ils ont fait alliance avec l’élite financière de la capitale.

Q : Vous évoquiez la parution de votre article. Quel impact a-t-elle eu sur le trafic ?

R : Cet article a été téléchargé plus de 50 000 fois, ce qui est exceptionnel vu sa taille, et il faut y ajouter la diffusion par pièce jointe en courriel. Il a changé plusieurs choses :

- la presse quotidienne nationale a maintenant une orientation qui est correcte sur ce dossier et une liberté de ton que je trouve aussi surprenante qu’encourageante ;

- les trafiquants se sont adaptés à cette publication. Puisque les ports officiels et habituels (Vohémar notamment) étaient sous haute surveillance, alors ils ont déplacé leur activité vers des ports moins surveillés ou moins au fait du problème du bois de rose. C’est ainsi qu’on a eu l’affaire du palissandre à Mahajanga (le bois y est toujours bloqué), puis du bois de rose à Fort-Dauphin et même à Tuléar. Mais en petite quantité. Ensuite, une nouvelle génération de trafiquants est apparue. Après les opérateurs historiques d’Antalaha (13 officiellement en 2009, rapidement devenus 23 puis 40 en 2010), on a vu apparaître des notables d’Antananarivo, des financiers qui ont vu là un placement à haute rentabilité et presque sans risque. Ils ont l’argent et les contacts politiques. Ceux d’Antalaha et de Maroantsetra ont le bois. Alors ils ont fait alliance.

Q : Comment jugez-vous les mesures récentes du gouvernement ?

Anjanaharibe-Sud : l’entrée d’une galerie de fouille à flanc de colline, telle qu’il en existe maintenant des milliers.

R : Avec nuance... Le point très favorable, c’est la fermeté du ton en haut lieu, ainsi que l’action énergique du ministre de l’Environnement, menée depuis 2 ans. J’entendais récemment la conversation de deux dames de la bonne société de la capitale : une voulait faire tourner son argent dans le bois de rose (un placement comme un autre, selon elle), tandis que l’autre objectait sa peur d’aller en prison. Je crois qu’à défaut de conscience environnementale, la peur du gendarme est salutaire. Je suis plus réservé sur les mesures annoncées par Andry Rajoelina : elles vont dans la bonne direction, mais elles ne semblent pas assez mûries :

- passer au scanner tous les conteneurs quittant Madagascar : très bien, mais je crois qu’il n’y a pas un scanner dans chaque port. Que fait-on dans les autres ports, pour la vanille, le café, le girofle, la ferraille, etc. ?

- survoler une heure par jour en hélicoptère les zones de coupe dans le Masoala : bien, mais l’heure de vol coûte cher. L’État malgache aura-t-il les moyens de faire durer cette surveillance ? Ensuite, il est quasiment impossible de déterminer depuis le ciel quelle essence d’arbre est en cours de coupe. L’hélicoptère est plus utile pour rechercher les dépôts cachés, mais rien ne remplacera jamais le renseignement donné par la population. Tiens, une information toute chaude pour le ministre de l’Environnement : si vous envoyez votre hélicoptère aux abords de Maroantsetra, au nord de la piste entre le dépôt SOLIMA et Varangotra, il y trouvera un dépôt de bois précieux appartenant à un certain Max, beau-frère d’un grand trafiquant de bois de rose de la ville.

En fait, ces mesures auraient du être prises il y a un an, dès l’interdiction de la coupe et des exportations.

Q : Comment expliquez-vous alors ce revirement du gouvernement, cette fermeté nouvelle sur ce dossier ?

R : Il y a deux raisons à ces effets de menton :

- l’octroi de 60 millions de dollars d’aide par la Banque Mondiale, sous réserve de bonne gouvernance environnementale ;

- l’hypersensibilité de la presse nationale sur ce sujet. La moindre saisie de bois de contrebande fait la une de tous les journaux et le ton des articles est très agressif envers la HAT.

La réaction de la HAT vise donc à persuader la Banque Mondiale que le gouvernement maîtrise ce trafic.

Q : Selon vous, les parcs nationaux sont-ils hors de danger maintenant ?

Un échantillon des différents quartz à inclusion extraits de la Réserve Spéciale d’Anjanaharibe-Sud.

R : Non, hélas. La coupe de bois de rose a donné de mauvaises habitudes à beaucoup de gens. Aujourd’hui, la menace est d’origine minière. La Réserve Spéciale d’Anjanaharibe-Sud est actuellement l’objet d’un pillage intensif de la part des chercheurs de pierres précieuses et semi-précieuses. Ces mineurs, et les acheteurs chinois qui les accompagnent, ont quitté la région d’Ampanefena, au nord de Sambava, où les pierres sont maintenant rares. Ils se sont massivement installés à Andapa, porte d’entrée d’Anjanaharibe-Sud. Les mineurs cherchent surtout du quartz à inclusion de titane, pour la joaillerie, mais aussi du quartz ordinaire pour l’industrie. Le personnel de Madagascar National Parks est dépassé par leur nombre. Les forces de l’ordre sont facilement abusées par les acheteurs. Pour sortir leur production du parc, ils font appel à des femmes qui cachent les pierres dans leur sexe, échappant ainsi à une éventuelle fouille. Ensuite la production quitte le pays, direction la Thaïlande, sans passer par la case « taxes ». Une nouvelle fois, les aires protégées et la biodiversité qu’elles abritent, la vraie richesse de Madagascar, celle qui rapporte longtemps et au plus grand nombre, sont pillées au bénéfice de quelques-uns et au détriment de l’État. La même situation, en moins intense il est vrai, se passe actuellement dans le Makira, vers Rantabe, et même dans le Parc National du Masoala, vers Ambanizana. On a déjà connu les mêmes saccages à Ilakaka près du Parc National de l’Isalo et dans la Réserve Spéciale de l’Ankarana il y a quelques années. Ces parcs ont beaucoup souffert et ont du être fermés partiellement au public.

Q : Que pensez-vous de l’idée de saisir le bois au niveau de l’État et de le vendre par appel d’offres ?

R : La saisie est une excellente idée, qui elle aussi aurait du être appliquée depuis longtemps. Mais toute forme de vente (par dédommagement pour la saisie des stocks déclarés, par vente aux enchères ou par appel d’offres) est contre-productive. Je crains qu’elle ne relance la coupe à très court terme, en réalimentant le cycle coupe-stockage-exportation. À mon sens, il faudrait détruire ce bois, pour envoyer aux trafiquants un message clair et définitif. Si l’État veut renflouer ses caisses pour améliorer le bien-être de la population ou payer ses élections, je suggère qu’il saisisse le patrimoine illégalement acquis par les trafiquants. Le décompte est facile à faire : les bénéfices déclarés depuis janvier 2009 (puisque le bois est d’origine illégale) plus les bénéfices non-déclarés (le double environ) plus une amende. Le tout devrait se compter en centaines de millions de dollars.

Q : Quels sont vos projets actuellement ?

R : j’ai participé à un ouvrage collectif qui est en cours d’impression. Il jette quelques éclairages sur le coup d’État de 2009. Sortie prévue avant les élections. Ensuite, une page FaceBook dédiée aux atteintes à l’environnement malgache a été créée. Si un lecteur observe quelque chose d’illégal, qu’il écrive à es.malgaches@gmail.com en donnant le maximum de détails : faits, photos, coordonnées, dates, noms. Pour consulter cette page, allez à
http://www.facebook.com/pages/Envoy%C3%A9s-Sp%C3%A9ciaux-Madagascar/116138131815024

Interview réalisée par Mona M.
Reproduction autorisée sous réserve de mention de la source www.madagascar-tribune.com

16 commentaires

Vos commentaires

  • 17 août 2011 à 08:05 | ylly (#5885)

    dray dray dray ! be dia be ny olona namoaka an ! 4x4 aingana dia aingana teo !

    hélas , nanomboka naha-teo an’rajohell dia Madagascar lasa baranahana , samy manao izay tiany ny mpandromba , ny mpangalatra , ny mpivarotra tanindrazana !!

    izao no halehany rehefa reha ny molaza ho mpitondra no mandidy sy manao ny danin’ny kibony !

    atao ahoana e !!!! ilay miseho ho mpitondra aza tsy halehany , na ny nifiny lava tahaka ny bitro io aza tsy vitany akory ny mampanamboatra azy , ny paosina aloha no fenohiny , manararaotra koa ny mpanaraka azy , oadrayyy ! ka 4x4 io ko !!

  • 17 août 2011 à 08:13 | nandrianina1 (#1939)

    l’exemple vient d’en Haut

    • 17 août 2011 à 12:49 | kakilay (#2022) répond à nandrianina1

      Vous voulez dire...
      le mauvais exemple ?

  • 17 août 2011 à 10:15 | che taranaka (#99)

    Personnellement j’ai déjà mentionné tout ceci dans mes différents posts...

    Madagascar est pillé gravement depuis Ravalomanana..et depuis Ratsiraka l’exemple comme vous dites vient d’en haut....

    TGV est un mafioso..il est né entre les cuisses de DIdier RATSIRAKA ,de RAVALOMANANA Marc et de son Beau père Razakandisa..il n’est pas là par hasard...

    Des gens lui ont donné l’exemple ainsi comme je disais « il les dénonçe,telle est la stratégie politique du coup d’état de 2009 et continue leurs oeuvres de pillage de ses prédecésseurs... » ..

    Pillages à tous les niveaux.. :

    - Politique:celà veut dire quoi à notre époque le fait de faire de la politique dans ce pays...?
    - Sociale:les valeurs malagasy qui régissaient ce pays :marina,fihavanana,firaisankina,fifanajana,ny rariny..ny fatahorana an’andriamanatra..(avoir une conscience)..ont volé en éclat...4x4 mal aquis,villa fruit de....trafics en tous genres...l’argent n’ a plus d’odeur...

    Si certains parlent ici de MPIVAROTRA TANINDRAZANA je ne crois pas que les chinois malgaches,les sinoas (métis chinois) pensent que ce pays est leur TANINDRAZANA..socialement ils sont éduqués par la culture chinoise..et peut-être un peu malgache..comme qu’elle me disait la jolie métisse sinoa que j’ai rencontrée ..la coquine..

    les karanas ne sont pas du reste...

    de la xénophobie gratuite...???

    refléchissons sur le sens du terme TANINDRAZANA :tany et razana...et comme certains ont des razana aussi ailleurs je ne crois pas qu’ils s’émeuvent de ce qui arrive à cette TANY qui est Madagascar..un OUTIL d’exploitation comme un autre...pour trouver sa pitance ..et même s’enrichir HONTEUSEMENT...adala ny tompon’ny tany....

    - Economie:l’exemple vient d’en haut..les contrats d’abord au profit des grands groupes signés par des autorités qui profitent de l’occasion pour ramasser les miettes laissées par les premiers..tel est le seul souci de nos hommes politiques..

    ces RICHESSES MINIERES auraient pu être une CHANCE de REDRESSER le NIVEAU DE VIE des Gasy..mais à mon humble avis elles seront les causes diaboliques de sa PERTE...

    - DESASTRE ENVIRONNEMENTAL
    - GUERRE CIVILE

    Je pense particulièrement à « mes amis » Basile Ramahefarisoa,Bôbekam’s et autre Mr Eco-solidaire (environnement & guerre civile)...au lieu de me demander ce que je fais dans ma vie et ce que je fais pour mon pays..Mr Eco-solidaire..lisez l’article et allez demander ce qu’ils font les metisy sinoa à Antalaha,sambava,diègo , manankara,mananjary...des richesses de notre MADAGASCAR...!..j’espère que vous êtes gasy..comme moi...!?

    • 17 août 2011 à 12:03 | bema (#828) répond à che taranaka

      Pour ne pas trainer dans des débats stériles, les médias ont un rôle fondamental pour l’information et la prise de conscience sur la situation de notre pays. C’est à vous de montrer que vous êtes à la hauteur des missions qui sont les vôtres et que seuls l’amour du pays et le bien du peuple soient votre motivation. Si tous les fonctionnaires de l’état agissent honnêtement à tous les échelons, il est possible d’effectuer tous les contrôles nécessaires et redonnons au Fokonolona leurs rôles d’autan. Il n’y qu’une bonne organisation de la base c’est à dire le peuple qui peut contrer cette puissance de l’argent et cette corruption HAT ou pas Hat. Ratsiraka et sa famille ont pillé nos pierres précieuses tandisque Ravalomanana et son entourage prenaient Madagascar comme son jardin de famille.Sans faire d’amalgame, tous ces étrangers qui agissent à l’encontre de nos règles à nous devront payer et être sanctionnés. Il est vraiment temps de nous prendre en charge car nous avons tout pour nous sortir de cette pauvreté matérielle et pauvreté d’ambitions entretenues par nos dirigeants successifs.Misaotra Tompoko.

    • 17 août 2011 à 12:25 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à bema

      bema,

      intervention bien dosée,

      merci encore,

      « Bonne continuation »

    • 18 août 2011 à 01:36 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à bema

      Il est vrai que le forum est livré à tout le monde, n’empêche y a quelques forumistes objectifs et réalistes qui méritent d’être lus, relus, évoquent des évidences sujettes à réflexions et débats.
      Je ne citerais pas qui ils sont. Mais, en tout cas, je les remercie par leur impartialité, objectivité et le relèvement des débats sur ce forum.

      Ce qui m’amène c’est le constat de ces forumistes objectifs et la réalité qui se résume en une phrase qui va faire sauter de stupeur nos Ministres de l’Economie, des Finances et du Budget, de l’Intérieur, et autres ...

      « MADAGASCAR A TOUJOURS ETE ET EST TOUJOURS UN PARADIS FISCAL ! ».

      C’est une des raisons que nos « immigrés de l’Asie, de l’Orient » depuis la colonisation s’y enracinent et s’enrichissent. Et ils ont raison vu qu’il manque de structures, de moyens au niveau de la défense, de la douane, du domaine, des organismes financiers, ... D’autres rêvent de s’y installer ... dans le grand Ouest promis par Ravalomanana ...

      M/car n’a pas les moyens de défendre ses milliers de Km de plages, ses millions d’hectares de forêts et espaces ...( quelques aéronefs et vedettes impuissantes ...). Pitoyable. Oui, on se fait b... et e...

      En attendant, on n’a que les reporters-journalistes, les rapports verbaux de nos paysans qui ignorent leurs droits ... et se font « polluer » moralement, intellectuellement et matériellement. Et même plus ... Ce, depuis des décennies ! INHUMAIN !
      Vive les lournalistes de terrain !

      J’attire sur ces quelques constations et observations avant toute nouvelle orientation politique, sociale et économique, avec très peu de gendarmes sous-équipées ... Plus cool qu’ailleurs ...!

      Libre à chacun de choisir et qu’on ne regrette pas et surtout qu’on ne ressert pas du « vary mangatsiaka » qu’on a du mal à digèrer...

      Misaotra tompoko !

    • 19 août 2011 à 15:36 | bema (#828) répond à bema

      mes excuses :« redonnons au Fokonolona leurs rôles d’antan ».Misaotra Tompoko.

  • 17 août 2011 à 11:42 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    « Désormais les habitants de Madagascar iraient pouvoir profiter des ressources naturelles du Pays ».

    Le bois de rose,dont l’exploitation est interdite,a vu son prix augmenter d’une manière exponentielle et nombreux sont les observateurs qui se demandent sur les autres « UTILITES » de ce bois précieux.

    Exemple :

    - 6 conteneurs de bois de rose intercéptés à Maurice,au mois de juin 2011,sont estimés à 24 Milliards de dollars américains,

    - « mais.... »ON« n’en parle plus. »On" s’acharne sur les opérateurs locaux des bois précieux, jusqu’ à inventer de plan d’assassinat des personnalités s’opposant au retour de Marc RAVALOMANANA

    Parlons un peu de BDR (bois de rose)qui emposonne la vie politique-économoque-social de Madagascar.

    Le bois de rose est un bois préciaux découvert en 1925.

    Des botanistes ont réussi à révéler son existence dans la forêt amazonienne.

    Il pousse abondamment à Madagascar.

    Il a la particularité de renfermer une odeur agréable et une couleur bien facile à reconnaître.

    En fonction de son origine,l’on attribue de nombreuses propriétés au bois de rose.

    Immédiatement après sa découverte,une première industrie spécialisée dans la fabrication de parfum utilise le bois de rose.

    Comment obtenir du bois de rose de l’huile essentielle ?

    L’extraction peut se dérouler par ditillation des copeaux à condition que cela se passe à la vapeur d’eau.

    L’affaire est plutôt florissante puisse que le rendement s’élève à un kilogramme d’essence extraite sur 100kg de bois abattus.

    L’usine se soucie peu de la replantation.

    En 1960,dans le monde entier,300 à 400 tonnes d’huile essentielle de ce bois précieux ont été exportés annuellement.Cela correspond à environ 50 000 tonnes d’arbres abattus.

    Avec ub tel rythme,rien d’étonnant que les réserves naturelles s’épuisent à une vitesse alarmante.

    Pour faire face à cette catastrophe,le bois de rose a été déclaré comme plante protégée.

    Les parfumeurs qui font appel à l’essence de bois de rose appliquent ce que l’on appelle « les cultures contrôlées ».

    Madagascar figure parmi les plus exportateurs de l’arbre (les devises rentrent-elles au Pays ????).

    Les Etats-Unis et l’Allemagne seraient les destinationsles plus privilégiées.

    L’utilisation la plus importante du bois de rose réside dans la parfumerie.

    Connu depuis longtemps pour ses effets :

    - antiseptique,
    *
    - énergisant,

    - antiparasitaire

    - et tonifiant,

    son huile essentielle a été prisée dans ce domaine.

    Son utilisation,même régulière ,ne comporte aucun risque pour la peau.Au contraire,elle lui apporte douceur et protection.

    Certains spécialistes traitent des maux avec le BDR.Ils s’en servent pour traiter des personnes qui souffrent d’état de fatigue,de dépression ou d’autres troubles psychologiques.

    Les médecins peuvent la prescrire (l’huile essentielle) pour soigner des infections comme

    - les candidoses intestinales,

    - les candidoses vaginales,

    - les infections respiratoires ou auditives

    - ainsi que d’autres problèmes de santé plus ou moins graves.

    « TOUT LE MONDE PEUT PROFITER LES BIENFAITS PROCURES PAR L’HUILE ESSENTIELLE DU BOIS DE ROSE »

    On ne peut pas oublier de citer l’usage de ce bois exceptionnel (BDR) dans la fabrication des meubles et d’articles de décoration.

    - Entretien facile,de l’eau savonneuse suffit à leur rendre « leur brillante naturelle ».

    LES HABITANTS DE MADAGASCAR VONT PROFITER DE LEURS RESSOURCES NATURELLES.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 17 août 2011 à 18:03 | Albatros (#234) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      « 6 conteneurs de bois de rose intercéptés à Maurice,au mois de juin 2011,sont estimés à 24 Milliards de dollars américains » !!!!.

      Ca fait cher le conteneur !!!

      C’était peut être du Bois de Rose « serti » de diamants !!!.

       :-)

    • 18 août 2011 à 10:49 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Albatros

      albatros,

      j’avoue n’avoir pas fait de recoupement sérieux sur cette affaire.

      - j’ai tellement pris l’habitude de compter en milliards depuis que je m’amuse à faire des conversions en FMG,en ariary ,en euros et en dollars U.S.A.

      Toutes mes excuses de n’avoir pas fait de recoupement sérieux sur cet article.

      Le fait de vouloir oublier cette affaire « MAURICE » m’obsède et la volonté de vouloir mettre sous pression les opérateurs économiques du bois,à Madagascar,m’offusque.

      Albatros,pardonnez-moi,pour une fois,de cette erreur d’estimation ;

      « ON » parle trop du bois de rose....Je suis désolé... ;

      - « LES MALGACHES DOIVENT PROFITER DE LEUR BDR ».

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 18 août 2011 à 15:22 | Albatros (#234) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Bonjour Basile,

      Je suis entièrement d’accord avec vous : « Les Malgaches doivent profiter de LEUR Bois de Rose (et des autres essences également) » mais TOUS les Malgaches. Pas une poignée de profiteurs.

      Je vous invite à voir le lien suivant :

      http://www.lagazette-dgi.com/index.php?option=com_content&view=article&id=14808:ville-dantalaha-des-trafiquants-menacent&catid=41:politique&Itemid=55

      L’erreur sur le « valeur des conteneurs » n’est qu’une brindille par rapport à la déforestation actuelle.

      Cordialement.

  • 17 août 2011 à 14:22 | che taranaka (#99)

    17 août 11:42, par Basile RAMAHEFARISOA (#417)
    « Désormais les habitants de Madagascar iraient pouvoir profiter des ressources naturelles du Pays ».

    L e conditionnel est de mise..Ramahefarisoa....

    car les candidoses et les vaginites ne pourront plus être soignées faute de BDR .....rasés complètement de la forêt malgache..

    les Gasy ne profiteront de rien..finalement ..

    ..mon post n’est pas dosé c’est vrai....

    mais en tous cas je me réjouis que vous ne vociférez plus ...« notre raiamandreny hajaina ange ra-johell...! »

    encore un petit effort et vous allez évoquer la GUERRE CIVILE avec 4x4 et bazooka de che taranaka...vous êtes un ancien des casernes alors vous connaissez..

    • 17 août 2011 à 20:56 | BemioVah (#3451) répond à che taranaka

      Che Taranaka,

      Y aura-t-il guerre civile vraiment ? Rien en vue pour l’instant.

      Certes, l’on assiste à l’absence trop évidente de civilité et civisme au sein de la société malgache actuellement. Mais malgré toutes les multiples explications, constations et raisonnement ici et là, conduisant à un aspect menaçant d’une détérioration plus que certaine des moeurs et valeurs propres aux Malgaches, votre scénario de guerre civile est loin de se manifester, heureusement que non d’ailleurs.

      Certes, les 2 ans et plus de crise sans précédente dans l’histoire de Madagascar, continuent à nous ronger l’intérieur et à tester les nerfs déjà fragilisées des Malgaches. Zanahary merci, il n’y a toujours pas eu d’affrontements meurtriers des masses, telles génocides. C’est qu’une telle recette ne figure pas du tout au menu des plats malgaches, même pas comme soupe populaire. Ce que l’on a pu constater depuis, c’est plutôt le style descentes du peuple dans la rue pour extérioriser son mécontentement et manifester anarchiquement son ras-le-bol général, afin de chasser un pouvoir pour en mettre un autre presque instantanément en place. C’est vu, c’est connu !

      Mais qui sait ce que l’avenir nous réservera si la situation ne s’améliore guère d’ici peu, et lorsque les gens seront poussés au maximum du seuil de leur niveau de tolérance ? Notre instinct, et le vôtre en particulier, ne nous annonce rien qui vaille. Nous avons raison de douter au pire, mais nous devons aussi faire confiance en notre bon jugement afin d’eviter un grand clash.

    • 17 août 2011 à 21:51 | Jipo (#4988) répond à BemioVah

      On pourra dire que Che Taranaka a un réalisme différent du votre , qui ne lui permet pas d ’ avoir votre « optimisme » .

    • 18 août 2011 à 00:36 | BemioVah (#3451) répond à Jipo

      Bonsoir “Jipo”.

      Je sais qu’il est extrêmement difficile aux Malgaches au pays de garder un brin d’optimisme en ce moment en raison de tous les facheux évènements et différents obstacles qui affectent durement leur vie au quotidien, et sur le terrain de surcroît. C’est grave et j’en suis pleinement conscient !

      Par ailleurs, il serait aussi injuste de généraliser tout simplement en disant que c’est faute d’essayer de la part de tous, sans exception. Il doit bien y avoir quelques âmes bien intentionnées j’en suis certain.

      Et même dans les moments les plus désespérés, je suis persuadé qu’un brin d’optimisme en vaudra toujours l’effort pour nous redonner un souffle de courage.

      Sans rancune !

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