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Politique

CUA contre pouvoir central

A 5 jours de l’ultimatum du 13 janvier

vendredi 9 janvier 2009 | RAW

Les décisions et déclarations ou prises de position s’accélèrent et se multiplient à l’approche de l’ultimatum du 13 janvier 2009.
Du côté du pouvoir central, les appels indirects à la raison à l’endroit du maire Andry Rajoelina se succèdent à Antsiranana, à Mahajanga, à Toliara. A beaucoup d’égards, ils alternent et se conjuguent avec les menaces à peine voilées et/ou les insinuations de disponibilité au dialogue. A cette stratégie s’ajoutent les actions de l’Administration de tutelle et les manœuvres ou prétextes tendant à persuader l’opinion de la sagesse de l’Administration dont la dernière en date est cette réponse à une demande d’autorisation qui n’existe pas. La Mairie déclare n’avoir pas déposé de demande d’autorisation mais plutôt une déclaration à titre d’information. Mais apparemment, les évasions de grands criminels justifient l’initiative de l’Administration bien qu’elles se présentent aux yeux de certains comme le gong qui aurait sauvé le pouvoir central.

Du côté de la Mairie, on ne baisse point la garde, tout en cherchant à marquer des points. Les inaugurations des réalisations vont se succéder au moment où l’ultimatum expire, mettant ainsi à rude épreuve le pouvoir central. Et ce jour, la Mairie prévoit déjà la fête pour ses employés. Pendant ce temps, la mobilisation s’intensifie pour la grande messe du 11 janvier. Société civile, syndicats, société politique et association religieuse se sont donné rendez-vous pour peaufiner cette rencontre que l’on veut donner un caractère fondamentalement religieux.

Les revendications se multiplient

Dans ce décor, les débats sont lancés car si le pouvoir central ne semble accorder que peu d’intérêt à cette tension avec la Mairie de la capitale, le camp d’en face ne l’entend pas ainsi. Le thème défendu par le Maire et les partis politiques ainsi que la société civile est d’ordre national et fondamental : la démocratie, la liberté d’expression et l’égalité de traitement des médias. Il est foncièrement d’ordre politique. Et il ouvre la porte à toutes les manœuvres et à tous les activistes. Ainsi, des groupuscules haussent le ton et réclament dans la perspective de prochaines retouches de la Constitution par le Parlement, la révision d’autres articles de cette Constitution, relatifs à la candidature à la présidence de la République. D’autres tendances se mettent à critiquer les déplacements du président qui vient d’acquérir un avion de luxe. Elles rappellent quelque peu, le défunt président fondateur du Leader Fanilo. D’autres par contre, tout en s’affichant être avec Andry Rajoelina, réclament l’amnistie aux détenus politiques et aux exilés. Bref, c’est à croire que l’affaire qui oppose Andry Rajoelina au pouvoir central relève de question foncièrement politique car aussi bien d’un côté que de l’autre, les propos et les comportements laissent perplexes le citoyen-lambda.

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