6 personnes sous mandat de dépôt

Réagissant par rapport à l’attitude des dirigeants devant le vol de la paie des membres du Congrès, un administrateur civil et ancien ministre n’hésite pas à dire que c’est le désordre. Le braquage est louche et l’empressement avec lequel le Trésor public ou le ministère de Finances s’apprête à payer ou à remplacer l’argent perdu relève du politique. Quid des règles des Finances publiques se demande-t-il ? À son avis, le comptable qui décide du paiement ou du remplacement de cet argent volé est pécuniairement et personnellement responsable devant la loi ; il peut être poursuivi par la justice dans un délai de trente (30 ans). Cet administrateur civil note que le paiement des salaires des membres du Congrès peut être décidé par ce régime, mais les règles comptables non observées demeurent car l’argent du contribuable est utilisé deux fois pour une même cause.

En tout cas, la brigade criminelle laisse entendre que l’enquête sur ce braquage avance vite. La thèse de l’existence de complicités internes parmi les responsables de la paie du Congrès de la transition semble privilégiée, car 5 des 6 personnes mises sous mandat de dépôt sont des agents du CT. Un certain Rajaofera Falimanana Tantely, 32 ans, et dont le dernier domicile connu était à Ankazomanga, est activement recherché : il serait l’instigateur du braquage.