Le lancement officiel du programme gouvernemental de culture de contre-saison se tient aujourd’hui lundi dans le Nord de l’île. L’opération entre dans le cadre de la prévention de la crise alimentaire. Cette crise mondiale risque fort de toucher la Grande île d’ici la période de soudure et a déjà frappé de plein fouet, bon nombre de pays en voie de développement. Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Panja Ramanoelina affirme que
« la préparation de la mise en œuvre de cette opération a commencé depuis le mois de février dernier ». 14 régions sont sélectionnées pour ce début de l’opération. Elles ont été choisies en fonction de plusieurs critères, notamment la maîtrise de l’eau, la disponibilité des terrains ainsi que la motivation des agriculteurs. 70.000 hectares de terrains sont prévus pour accueillir ce projet à raison de 1.000 hectares à 12.000 hectares par région. Ceci est naturellement en fonction de la disponibilité des terrains cultivables. Menabe, par exemple, région productrice rizicole, est capable de mettre 12.000 hectares de terrains à cette fin.
Financement
Cette région pourra faire trois récoltes par an.
« L’objectif est d’arriver au moins à deux récoltes de riz par an, trois c’est mieux », d’après le ministre. La culture de contre-saison en soi n’est pas une nouveauté pour les agriculteurs malgaches, mais entre deux récoltes de riz, ils alternent avec des légumes. A partir de cette année, le gouvernement essaie de convaincre les agriculteurs des régions sélectionnées de cultiver du riz de contre-saison, le seul moyen pour faire face à la crise alimentaire. Madagascar espère récolter 150.000 tonnes de riz par an avec cette opération pour pallier aux 75.000 tonnes à 200.000 tonnes de riz importés régulièrement. Le gouvernement va mettre à la disposition des paysans des semences améliorées à prix réduits qu’ils pourront se procurer dans les directions régionales de développement rural de chaque région. « Ces semences sélectionnées donneront des récoltes entre 90 jours à 105 jours », selon le ministre. Un financement de 37,500 milliards d’ariary sont déjà prêts pour la mise en œuvre de cette opération.
