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Editorial

26 juin (2)

vendredi 20 juin 2008 |  1321 visites  | R. C.

L’Indépendance doit être fêtée comme il se doit. Dans la joie, sérénité, communion et pourquoi pas unité nationale. Cela a toujours été le cas depuis 1960. Les années 1992 et 2002 méritent néanmoins des nuances puisqu’en ces temps là, les crises politiques traversées par le pays ont fait que le 26 juin a été célébré dans la division, la tension et presque sous Etat de siège. 1992 : d’un côté, le pouvoir légal programme l’habituel défilé militaire au stade de Mahamasina. De l’autre, les Forces Vives invitent la foule à parader devant le « pouvoir insurrectionnel » sur l’avenue de l’Indépendance. La tension était à son comble dans la capitale où les deux protagonistes se regardaient en chiens de faïence. Bis repetita en 2002, les autorités légales et le « pouvoir légitime » se disputent l’organisation du défilé militaire. Signe par excellence de commandement de celui qui est le dépositaire du choix populaire. D’un côté, Ratsiraka et son gouvernement, s’étant retranchés à Ambodiatafana, ont salué la troupe devant la mairie de Toamasina. De son côté, Ravalomanana « présida » sa première parade dans un stade de Mahamasina tendu et sous très haute surveillance. L’armée, comme un chien dressé et docile, suivit les ordres de leurs maîtres, on ne sait pas trop si c’était sans état d’âme ou la mort dans l’âme, parce qu’ils sont « muets ». Dans leur sens logique et rationnel, les Français disent « jamais deux sans trois ».

Article 5

Est- ce pour cette raison qu’inéluctablement, le pouvoir veut coûte que coûte un défilé « décentralisé » à Toamasina ? Ou est- ce par goût de la provocation ? Nul ne sait vraiment la motivation du gouvernement et surtout celle du chef de l’Etat. Lequel a décrété urbi et orbi qu’il va faire de cette ville la « capitale économique de Madagascar ». C’est à ce titre précisément que la parade militaire du 26 juin va être délocalisée là bas. Mais le fait de le dire ne foule-t-il pas au pied l’article 5 de la Constitution (Art 5 – La Capitale de la République de Madagascar est Antananarivo) qu’il est censé défendre et respecter « toy ny anakandriamaso » lors de sa prestation de serment ? Mais aveuglé peut-être par sa toute puissance, le pouvoir veut faire voir les Malgaches de toutes les couleurs quitte à brandir le spectre de l’isolement d’Antananarivo contre Toamasina. D’aucuns craignent en tout cas que ce faisant, l’exécutif ouvre la boîte de Pandore.

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