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Environnement

20 jeunes tortues Angonoky remises dans leur nid naturel

mercredi 10 décembre 2014
Les nouvelles Angonoky, aussitôt lâchées sont à la reconnaissance de leur milieu naturel.

L’opération de lâcher de 20 jeunes individus mâles et femelles de 15 ans, dans leur milieu naturel unique à Soalala, a été effectuée lors du festival Angonoky 5e édition qui s’est déroulé à Soalala du 03 au 06 décembre 2014, en l’honneur des tortues à éperon, endémiques de ce district. Ces tortues ont été remises au Parc national de la Baie de Baly, une aire protégée nichée au large de la Commune urbaine de Soalala. Elles sont les fruits de 19 Angonoky adultes saisies il y a plus de dix ans chez des particuliers pour être élevées après en captivité au Parc national d’Ankarafantsika Ampijoroa, sur la RN4. Richard Lewis, directeur de programme au sein de Durrell Wildlife Conservation Trust (DWCT) a souligné lors de ce festival dont le thème était « les Angonoky protégées, valeurs patrimoniales respectées », l’importance de la fameuse tortue et de la renommée mondiale de son nid naturel qu’est Soalala. « Quand on parle d’Angonoky aux États-Unis, au Japon ou en Angleterre, on pense tout de suite à Soalala, aussi petite soit-elle sur les cartes du monde car elle est unique », disait-il.

Pourquoi donne-t-on un festival aux Angonoky ?

La population de Baly et les gardiens des tortues (en jaune) receptionnant les 20 nouveaux jeunes Angonoky.

Car après 25 ans de lutte contre le trafic, les feux de brousse et la consommation locale, et en même temps de soins et de protection, le DWCT a pu lâcher jusqu’ici 100 individus de nouvelles générations d’Angonoky à Soalala, si l’on compte celles citées plus haut. 25 ans qui symbolisent aussi un partenariat de parfaite entente entre les Fokonolona, les autorités locales et le conservateur. En fait, l’action de Durrell n’est pas seulement vers les Angonoky mais est également sociale et économique.

Des insertions sociales dans les 18 Fokontany de Soalala qui se traduisent par des constructions et des réhabilitations d’établissements scolaires et de CSB I, par des adductions d’eau potable et l’amélioration agricole en matière d’intrants et de matériels. Ce jour du festival, 10 bicyclettes ont été offertes aux gardiens des Angonoky dans le Parc de la Baie de Baly pour les aider dans la surveillance.

Dans cette partie clôturée du Parc seront lâchées les Angonoky pendant une période d’accllimatisation.

Un tourisme prometteur également, surtout dans le Fokontany de Baly et ses environs car depuis 2010, trois grands pavillons de croisière y ont successivement fait le détour, pour satisfaire leurs centaines de passagers européens et américains, avides de découvrir Soalala et les Angonoky. D’autres paquebots y sont déjà annoncés pour 2016 selon le directeur de programme du DWCT.

Des contemporains des dinosaures

Un carnaval animés par les enfants, plus sensibles à la protection de l’Angonoky.

Les Angonoky ne s’accouplent que deux fois seulement dans une année, au cour de laquelle la femelle ne pond que 04 à 10 œufs dont les espérances d’éclosion et de vie des bébés sont très infimes. Bien conservée, la tortue peut vivre jusqu’à 150 ans et cette vieille vie existait depuis le temps des dinosaures, c’est pourquoi nous devons œuvrer ensemble à la protéger, soulignait Hasina, un des chercheurs de chez Durrell Madagascar.

Accélérer l’homologation du Dina ou la convention sociale de protection de l’Angonoky, renforcer la sensibilisation et la prise de conscience de la population sur le fait qu’elle détient une valeur patrimoniale unique au monde, donc à protéger farouchement. Tels sont les points mis en exergue à l’issue d’un atelier-débat concluant le festival Angonoky 5e édition, auquel ont participé les autorités locales conduites par le représentant du Chef de Région, les éléments des forces de l’ordre, les notables traditionnels et religieux locaux. À noter que les 98% de la population de Solala sont des musulmans.

Le dernier recensement du DWCT indique 640 individus d’Angonoky contre plus de 1000 en 2008. Le trafic et les feux de brousse sont les principales causes de cette diminution.

Recueilli par Bill
Source : service communication de la région Boeny

2 commentaires

Vos commentaires

  • 10 décembre 2014 à 13:36 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    10 Décembre
    - « JOURNEE MONDIALE DE LA PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME »

  • 10 décembre 2014 à 15:31 | Jipo (#4988)

    Les tortues Remanabila, et dahalo ont été relâchées en résidence protégée, si ça ce n’ est pas de la bonne gouvernance, vous me direz ce que c ’est ...

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