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Ecotourisme

Oiseaux

130 espèces endémiques à Madagascar

samedi 13 septembre 2008 | Hassy
Brian Finch, un amoureux de la nature.

Ornithologue professionnel, Brian Finch a dirigé des expéditions dans les forêts de Madagascar depuis 15 ans. Sa passion pour les oiseaux n’a rien de surprenant vu que même le nom « Finch » désigne également une magnifique espèce de volatile. Il met en exergue son métier ainsi que d’incomparables richesses malgaches dans une interview qu’il a accordée à la rédaction de « Madagascar Tribune » au relais de « Tonga Soa ».

Madagascar Tribune : Comment définirez-vous votre métier ?

- Brian Finch : « Etre ornithologue professionnel ne signifie pas seulement montrer les différentes espèces d’oiseaux aux clients qui participent à l’expédition. C’est une recherche qui peut s’ouvrir sur d’autres animaux comme des mammifères, des reptiles et d’innombrables espèces qui peuvent être rencontrées en forêt. Je tiens à faire remarquer que c’est une étude délicate qui requiert des moyens, des techniques et un respect de certaines règles. L’ordinateur est par exemple un matériel incontournable. Il permet d’attirer la population d’une quelconque espèce d’oiseaux en diffusant en boucle leur chant. Cette technique est certes efficace mais il ne faut pas la pratiquer de manière abusive pour ne pas les énerver ».

Qu’est ce qui singularise la faune malgache de celles des pays que vous avez eu l’occasion de découvrir ?

Bensons rock-thrush.

- « Je connais bien la faune kenyane ; toutefois, elle a beau avoir 1080 espèces d’oiseaux mais seulement 6 sont endémiques. C’est loin d’être le cas pour Madagascar. Sa faune foisonne de 250 espèces dont 130 introuvables nulle part ailleurs. Ici, 52% des espèces sont endémiques. Je tiens à mentionner particulièrement le « Merle Rouge de Benson », propre à Isalo, le « Tetraka d’Appert » unique aux clairières de Zombitse et enfin le « Rolliers de Ternes » que j’apprécie personnellement. Pour ce dernier, il ne reste plus que 5 familles sur la planète ».

Que faire pour participer à votre expédition ?

Long-tailed ground roll.

- « Je travaille pour l’Agence Arizona Wins. La plupart de nos clients sont des étrangers qui entrent en contact avec nous via notre site web. Pour le périple malgache, il faut trois semaines et demie. Nous prévoyons une visite du parc d’Ankarafantsika (Mahajanga) ainsi qu’une partie de la forêt qui longe le fleuve Betsiboka. En outre, la découverte du grand Sud est au menu. Elle commence par un petit saut dans les forêts Zafimaniry (Ambositra), articulée d’un détour dans les forêts de Ranomafana. L’aventure se poursuit dans les plaines d’Ambalavao, à travers le Tsingy sinueux d’Isalo pour se terminer à Ifaty. Ce bouquet revient à 7000 dollars soit à plus d’Ar 11 millions, le billet d’avion non compris. A ce niveau, une virée dans le Cap Masoala est encore possible pour les intéressés ».

Quel est le mot de la fin ?

kingfisher fishing.

- « Je m’adresse à ceux qui exploitent les forêts et les autochtones qui vivent de leurs ressources. Certes, Madagascar est nanti d’espèces endémiques, toutefois la plupart d’entre- elles sont menacées. Je sensibilise les concernés à sauvegarder et à entretenir la forêt qui abrite ces richesses incomparables. En effet, outre le déboisement aveugle, certains villageois tuent ces oiseaux rares sans le moindre scrupule pour leur nourriture. Ils ne réalisent pas la valeur inestimable que ces animaux représentent ».

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