Une opération de l’armée malgache a permis l’arraisonnement ce samedi 26 février du MV Ali Zoulfikar, un « bateau mère » de pirates qui dérivait depuis plusieurs jours à 70 miles au large des côtes de Madagascar avec à son bord 12 pirates et 25 membres d’équipages et passagers.
C’est lundi matin qu’une vedette rapide avec à son bord deux présumés pirates, le capitaine du bateau et trois membres d’équipage (dont un malgache) était arrivée en quête d’aide sur la côte d’Antsiranana. Les autorités arrêtaient les pirates et apprenaient que le navire principal dont ils provenaient dérivait en panne de carburant depuis déjà plusieurs semaines.
La marine malgache prenait contact avec le QG de l’opération internationale anti-piraterie Atalante pour aider à la recherche du bateau. Six reconnaissances aériennes
affrétées par le ministère du Transport
ont été menées et ont permis de finalement le localiser vendredi en milieu de journée à 70 miles à l’est du Cap d’Ambre. Le patrouilleur Marina arrivait sur place le samedi et ne rencontrait aucune résistance. Les pirates avaient déjà lancé par dessus bord toutes les armes qui auraient pu servir de preuves contre eux et ont dressé le drapeau blanc.
Il ne restait aux pirates et aux otages qu’à peine 30 litres d’eau potable et trois sacs de riz. Ils n’avaient plus aucun combustible.
Les passagers, très éprouvés, ont reçu les premiers soins avant d’arriver dans la baie d’Antsiranana le dimanche 27 février.
Le Zoulfikar, navire de nationalité comorienne avec à son bord un équipage mixte (comoriens, tanzaniens, malgaches) avait été arraisonné par les pirates le 3 novembre 2010, alors qu’il effectuait un transport de bœufs sur pied entre Dar-es-Salam en Tanzanie et Moroni, capitale de l’union des Comores. Le chef mécanicien avait été tué au cours du piratage.
Après l’attaque, le cargo de 250 tonnes a servi de plate-forme aux pirates somaliens au large des côtes nord de Madagascar. Il aurait notamment été impliqué dans des attaques contre le porte conteneur Marie Delmas.
Recueilli par Yann
Vos commentaires
Une action positive de l’armée malgache, une vraie mission militaire, c’est à noter.
A noter également que cela faisait 4 mois que l’équipage était pris en otage… Mais un navire battant pavillon comorien avec un équipage comorien-malgache-tanzanien et avec une cargaison de zébus sur pieds, cela n’intéresse probablement pas grand monde.
pfff.. j’ai l’impression de revivre l’ « attaque » du palais d’Ambohitsirohitra en 2009... tout ça pour ça ? pour arrêter 3 pelés et 2 tondus, sur un rafiot en panne d’essence dérivant depuis qq semaines.. Le Marina devait certainement être accueillie en héros sauveur, oui !..
De là à quémander davantage des fonds anti-pirates à l’union européenne, grâce à cet « arraisonnement surprise », il n’y a qu’un pas....
..bon. J’ai lu les détails de l’opération sur d’autres sources d’informations.. allez, bon point pour la Marine, finalement.. On préfère entendre ce genre d’opération que ce que ces bons à riens des casernes de Tanà savent faire avec Ravalobaomba..
Exactement, pour une fois qu’ils sont dans leur rôle.
Bon, à noter quand même que c’est l’armateur qui a du affrêter un navire privé, car la marine malgache n’avait visiblement pas l’équipement nécessaire. Des marins sans bateau...